LA S.I.C.A. 

Domaine de la Forêt

Sur la route des Abatilles, reliant Arcachon à La-Teste, il est un belvédère dont les touristes n’omettront pas de faire l’ascension. Je signale sans plus que, de ce point, la vue porte sur le Bassin, sur l’Océan et sur toutes les agglomérations du littoral, de La-Teste à l’extrême pointe du Cap-Ferret ; par temps clair on aperçoit même les pylônes de la station radiotélégraphique de Croix-d’Hins… -Notice 1933.

 1931 Le Laurey

En 1930, sur les territoires des communes de La-Teste et d’Arcachon, la Société Immobilière de la Côte d’Argent (SICA) possède une vaste propriété Dont terrains acquis les 23 février, 6 et 13 mars 1930 (Me Giese, notaire à Salles). d’un seul tenant d’une contenance de 106 hectares environ 75 ha 99 a 08 ca sur la commune d’Arcachon, et 30 ha 02 a 74 ca sur celle de La Teste-de-Buch. Les terrains sur lesquels s’étend le lotissement confrontent : au nord et au nord-ouest au chemin vicinal ordinaire des Abatilles sur trois points : à trois parcelles de terrains appartenant à la SICA et à une bande le terrain relativement étroite appartenant à divers propriétaires et régnant entre le lotissement et le chemin vicinal ordinaire des Abatilles. À l’est et au nord-est à des terrains appartenant à la SICA, à M. Bosselut et à M. Gabriel Maydieu, Au sud et au sud-ouest, à des terrains appartenant à la SICA ; à une forêt appartenant à Mme Bordes (Garde-feu du Sémaphore entre deux, à un terrain appartenant à la Ville de Bordeaux et à un terrain appartenant à la SICA. s’étendant du chemin vicinal de La-Teste à Pyla, (lieu-dit « Cabanes Brémontier ») sur la commune de La-Teste, jusqu’au chemin d’intérêt Commun n° 12, du Moulleau à Arcachon, et jusqu’au chemin vicinal ordinaire des Abatilles, commune d’Arcachon.

Les terrains sont desservis par le chemin d’intérêt commun n°12 sur lequel passent la ligne de tramway d’Arcachon à Moulleau et divers services d’autocars reliant la gare et la Ville d’Arcachon à Moulleau.

Ils seront desservis vers La-Teste et Bordeaux, sans emprunter le passage à niveau de La-Teste, par la route que fait construire la SICA, entre le Rond-Point des Abatilles et le chemin vicinal de La-Teste à Pyla.

Les terrains à lotir sont à l’état de forêts de pins maritimes avec sous-bois de genêts et d’arbousiers mêlés de chênes, le tout formant un ensemble du plus heureux aspect.

La surface du sol, mouvementée sans excès, forme de vastes glacis éminemment propres à l’édification de villas avec jardins pittoresques boisés et fleuris.

Les terrains sur lesquels s’étend le lotissement sont représentés sur le plan par un polygone bordé intérieurement par un liseré qui traverse les garde-feux du Juge, du Centre, et du Sémaphore.

La partie principale du terrain (82 hectares environ dont 6 ha 47 a sur la commune de La-Teste) est destinée à l’extension de la ville d’Arcachon vers le sud-est jusqu’à la limite du territoire de la commune de La-Teste. Elle a fait l’objet du projet de lotissement dit « des Abatilles » approuvé par décision préfectorale des 12 août 1930 et 14 novembre 1931.

La partie sise sur le territoire de la commune de La Teste-de-Buch, a fait l’objet du projet de lotissement dit « de Laurey » Le projet de lotissement sera approuvé par l’arrêté préfectoral du 2 novembre 1931. dont le cahier des charges est présenté, le 28 août 1930, par la SICA.

Ces deux lotissements sont à la suite l’un de l’autre et ne sont séparés que par la limite théorique des deux communes.

Ce lotissement voit un début d’exécution en 1932 AMLTDB NC 1918 & NC 2528 & NC 1917 & NC2519..

Le 11 mars 1931, M. Gabriel Maydieu, propriétaire de la Ferme du Laurey, s’engage à laisser libre cours aux eaux constituant un affluent de la Craste Douce et traversant sa propriété.

Voies projetées

Une route ayant pour but principal de relier Bordeaux aux quartiers sud d’Arcachon en s’affranchissant du passage à niveau de La-Teste, est en construction.

Cette route part du piquet 66 du chemin vicinal de La-Teste au Pyla, près du cippe Brémontier, passe par les dunes de Laurey et de Camica, et vient déboucher par une ramification au Rond-Point des Abatilles et au carrefour des chemins d’intérêt commun n° 12 et vicinal ordinaire des Abatilles, non loin de la Source des Abatilles.

Depuis son origine sur la route de La-Teste au Pyla, jusqu’au garde-feu du Centre, c’est-à-dire sur le territoire de la commune de La-Teste, le terrain, sur lequel se fait l’emprise de la route, affecte la forme d’une bande de largeur irrégulière, d’une superficie de 24 hectares environ.

La circulation s’exerce librement, depuis le 5 avril 1931, sur la route entre la cabane Brémontier, située sur le chemin vicinal n° 59 de La-Teste à Pyla, et le Rond-point des Abatilles 2 480 mètres, portés à 2 791 mètres (englobant les chemins vicinaux ordinaires n°52) afin d’aboutir au Chemin d’Intérêt commun n°12..

La SICA demande au préfet, le 19 juin 1931, son classement dans le réseau des Chemins de Grande Communication ou d’Intérêt commun. Pour appuyer sa demande, Ch. Arnault, Président du Conseil d’administration de la SICA, profitant que le chemin vicinal de La-Teste au Pyla est en travaux, interrompt la circulation sur le chemin des Abatilles : pendant quelques jours de juin 1931, l’intensité de circulation ayant coïncidé avec une température très chaude, et avec une atmosphère très sèche, la chaussée a eu à souffrir. [… ]Pour faire cesser les dégâts… nous interrompons… la circulation.

Le classement de la route de La-Teste aux Abatilles est repris en Conseil municipal début 1934 ; le Conseil général repousse la demande jusqu’à sa deuxième session de 1934.

La route de la SICA s’est encore profondément dégradée au point que la circulation a dû être interrompue au trafic général, en ne laissant passer que les usagers de la SICA.

Le 15 juin 1935, une pétition demande le maintien de la libre circulation. Parmi les 200 signataires, on peut relever le nom de ceux du Pyla : Joseph Dubos, l’Éden ; Eugène Dulas, jardinier, avenue de Bellevue ; Mme Seguin, villa Jeannot ; Bonnefon, alimentation ; Jean Dousse, villa Les Chênes ; Gaudineau, Cabaret des Pins ; Faur Armand ; Aleron, charbonnages du Pyla.

Le 12 mai 1936, madame Moyzes, propriétaire du Cabaret-des-Pins, se plaint au maire, de n’être pas alimentée en eau, gaz et électricité, dont était tenu de faire la SICA aux termes du cahier des charges.

M. Maydieu, administrateur de la SICA, en profite pour dire le préjudice considérable que nous subissons du fait du passage constant, sur la route que nous avons construite, des habitants de La-Teste et d’Arcachon étrangers à notre lotissement, et en demande le classement départemental.

Le Conseil général ajourne le sujet pour question financière.

Le classement de la voie n° 112 E n’interviendra qu’en 1959.

Les ventes des terrains du lotissement se sont poursuivies jusqu’au 31 mars 1943, date de l’arrêté préfectoral interdisant les ventes.

L’arrêté préfectoral du 11 février 1949 prescrit l’aménagement de ce lotissement en trois zones, et autorise la reprise des ventes dans la première zone qui se trouve être sur la commune d’Arcachon.

En 1951, la reprise des ventes est autorisée sur la deuxième zone, celle qui intéresse la commune de La-Teste.

Le 20 juin 1951, la SICA est sollicitée à l’effet de concéder des terrains inclus dans le lotissement « de Laurey », terrains indispensables pour l’organisation d’un Golf.

 Les Abatilles et le Laurey / Le Laurey et le Golf

En additif aux lotissements des Abatilles et du Laurey, un projet rectificatif d’une partie du Lotissement de Laurey est présenté le 12 mars 1958. Il concerne 131 500 m² dont 32 875 m² d’espaces libres.

Il incorpore la modification de la limite intercommunale, pour être annexée à l’arrêté préfectoral du 18 janvier 1957.

Le chemin rural n°15 voit son assiette modifiée entre les lots 35 et 36 (mutation approuvée par décision préfectorale du 4 décembre 1958).

En 1958, 105 250 m² de terrains sont cédés au Golf d’Arcachon et à la commune de La-Teste pour l’édification de la station de pompage de Cabaret-des-Pins et la construction de deux réservoirs d’eau potable.

 Ça sent la poudre !

M. G. Y. Balansa tenant un magasin de chasse 21, rue du Maréchal de Tassigny à Arcachon se plaint de concurrence déloyale :

25 février 1965

Monsieur,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance, un fait resté sous silence depuis plusieurs mois (août 1964)…

Ayant constaté dans la maison à la fin de la rue Fustel de Coulanges, parcelle de la commune de La-Teste, qu’une industrie a été créée sans autorisation et cette industrie est de plus dangereuse et bruyante ; il s’agit de la villa Monmiral, propriétaire Monsieur Rayssac. Ce Monsieur se livre à la fabrication de cartouches de chasse et entrepôt de poudre.

Dans l’attente de votre décision de la mise en demeure à ce Monsieur de retirer sa publicité sur la façade de sa maison, dans les journaux et de cesser immédiatement toute activité.

Suite à différentes décisions préfectorales, intervenues les 20 août 1963, 7 et 23 décembre 1964, M. Rayssac avait été autorisé :

• à vendre, au détail, de la poudre et des cartouches chargées et à détenir un dépôt de 20 kg de poudre et 20 000 cartouches chargées ;
• à affecter, à usage artisanal, un atelier d’armurerie dans une pièce de son sous-sol ;
• à vendre des articles de chasse.

Ce qui lui permet de poursuivre son activité…

Le Domaine de la Forêt – Léopold Morel

La dernière extension du lotissement autorisée par l’arrêté préfectoral du 6 août 1956 a été conçue pour ne comporter aucun prolongement, afin de protéger l’espace vert qui se trouve au sud du Préventorium de la Ville de Bordeaux.

Les derniers lotissements de 160 hectares, réalisés par la SICA sont, par leur situation entre la Ville d’Hiver d’Arcachon, l’établissement thermal des Abatilles, les plages et le Golf, l’emplacement idéal du Bassin d’Arcachon.

C’est une harmonieuse station de plaisance qui s’est déjà édifiée, avec son centre commercial, son église, et ses 30 kilomètres de larges avenues. Elle poursuit son expansion sur la magnifique pinède de 53 hectares du nouveau lotissement.

La SICA est alors cautionnée par Léopold Morel, président de la banque de l’Eurafrique, 31 avenue de l’Opéra, Paris 1er.

Léopold Morel, né le 9 janvier 1912 à Nice, propriétaire de domaines agricoles en Algérie, dirige « La Dépêche de Constantine » de 1945 à 1963 à la suite de son père ; il est sénateur de Philippeville de 1958 à 1959.

En 1963, il devient PDG de la SICA.

Le 15 décembre 1981, à la veille de ses 70 ans, il épouse Yvette Marty En 2014, Yvette Morel est Présidente de la SICA., originaire de Tourtoirac (Dordogne), de seize ans sa cadette.

Léopold Morel décède, le 14 mai 1996, à Pyla-sur-Mer ; Yvette tient alors les rênes de la SICA.

L’extension du lotissement sud des Abatilles est définie dans l’avant-projet du 23 mars 1962.

La SICA désire lotir 52 ha limités par le garde-feu actuel et la ligne divisoire nord de la parcelle de la société l’Ermitage Les terrains appartiennent à la SICA en vertu des actes des 13 juillet 1962, 6 mai 1963 et 4 novembre 1963, reçus par Me Lehir, notaire à Arcachon.. La partie susceptible d’être bâtie va de la limite sud-est de la parcelle de la ville de Bordeaux à la limite sud de la cote 25, à sa rencontre avec le garde-feu du Centre.

Le 22 juillet 1964, la SICA fait état de 49,3 ha pour la surface totale du lotissement dont environ 35 ha sont réservés aux lots.

Le projet Cadastre non rénové d’Arcachon B 273 P pour 3 ha 45 a 36 ca & commune de La Teste-de-Buch BK 18 à 24 pour 47 ha 69 a 64 ca (cadastre rénové BN 162-163-164 & 172, BK 147 partie, BN 121-122 & 123 est approuvé par arrêté préfectoral du 21 octobre 1964.

C’est ainsi qu’on verra apparaître successivement les lotissements :

• des Fauvettes (1968) ;
• de la 7e tranche (1971) ;
• des 8e & 9e tranches (1981) ; le 26 août 1990, les propriétaires demanderont qu’une portion de forêt soit maintenue entre leur lotissement et le futur lotissement du Loret (sic) ;
• L’extension (1989) qui comprend « L’Orée », « Le Hameau », et « Les Vallons » du Domaine de la Forêt ;
• Le Firmament (1995) ;
• Les Crêtes (1995) ;
• etc.

 Limite des communes

Par délibération du Conseil municipal, du 23 juin 1965, la limite communale dans la traversée du domaine de la Forêt est modifiée afin de laisser à une seule des deux communes la totalité de l’assiette des voies.

 Laurey ouest

Le 19 juin 1980, un projet de lotissement en 288 lots se voit refusé. Une nouvelle demande d’autorisation Demande d’autorisation de lotissement du 27 avril 1984 par la Société Immobilière de l’Ermitage au lieu-dit Le Laurey ouest, section BK 1 à 8 & BR 365 = 304 ha 657 a Le lotissement concerne les parcelles BK1p, 2p, 6p, 7 & BR 365 p = 15 ha 51 a 00 environ. Le 9 juin 1988, suite à une modification cadastrale, référencé DC 2, 4 à 20, 25 à 35. est présentée, le 27 avril 1984, par M. Lamaison agissant pour M. Gaume.

Le 9 mai 1984 Jacques Gaume s’adresse au Maire :

En date du 27 avril 1984, la Société Immobilière de l’Ermitage a déposé un dossier concernant une demande d’autorisation de Lotissement. Vous connaissez cette affaire depuis de nombreuses années, puisqu’il y a plus de six ans qu’elle ne peut aboutir en raison de l’application de la Loi d’Ornano.

Le Plan d’Occupation des Sols de la Commune de La-Teste étant maintenant publié et sous peu approuvé, j’attire votre attention, puisqu’il n’y a plus maintenant d’empêchement juridique, sur l’urgence économique à obtenir cette autorisation. Ce dossier avait déjà été approuvé par les diverses Administrations et il serait nécessaire que la Société Immobilière de l’Ermitage puisse exécuter les travaux de terrassement avant le mois de juillet de cette année afin de pouvoir commercialiser, par réservations, les premiers terrains.

L’Entreprise Gaume est directement intéressée car cela lui permettrait, peut-être, d’obtenir de nouvelles commandes, notre plan de charges se réduisant tous les jours et nous craignons manquer de travail dès le 15 septembre 1984. La situation devient grave et j’attire votre attention afin que l’Administration fasse diligence pour une obtention très rapide des Arrêtés nécessaires.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire l’assurance de ma considération distinguée.

Jacques Gaume

Le 30 mai 1985, la direction départementale de l’équipement approuve le lotissement Laurey ouest de 155 100 m² pour 100 lots soit 24 ha 46 a 32 ca. Ces parcelles proviennent de la vente de M. Bordes, le 14 janvier 1952, Me Dentraygues, notaire à Arcachon.

Le 2 juillet 1986, la parcelle est classée en zone 1 Nap par arrêté préfectoral.

Les Hauts du Golf

Le 11 mai 1970, les consorts Béguerie Adine, dite Dadie, veuve d’Henri Duplantier, Françoise, épouse d’Henri Lafargue, & Jean-Pierre Béguerie. Ils tiennent la propriété de leur mère, Adine, fille de Gabriel Maydieu décédé, le 6 août 1937, villa Volubilis, allée des Tilleuls, à Arcachon. et Grisel demandent l’autorisation de lotir 204 080 m² sur leur propriété qui s’étend du Golf au lotissement de l’Ermitage.

Deux voies nouvelles sont prévues :

• du CD 112 E au boulevard des Crêtes afin de permettre une liaison entre le lotissement de la Forêt et le bourg
• du même boulevard des Crêtes et l’avenue des Camélias au Pyla.

Ceci doit renforcer les liens, notamment économiques, entre les quartiers nord du Pyla et le centre commercial et administratif de la ville.

L’instruction du dossier traîne en longueur…

Finalement, l’arrêté municipal du 16 octobre 1995 refuse l’autorisation, le terrain n’ayant qu’un seul accès, jugé insuffisant et dangereux, donnant sur le boulevard d’Arcachon.

 1999 Les Hauts du Golf II

En 1993, le Muséum National d’Histoire Naturelle, sur le fondement des inventaires et investigations naturalistes, a communiqué le plan du futur Site Natura 2000 Forêts dunaires de La Teste de Buch.

Au détriment de la SICA, le 4 octobre 2000, le tribunal consent aux consorts Béguerie un passage sur les fonds voisins.

Désenclavés, les consorts Béguerie peuvent ainsi lotir Parcelles cadastrées BK 26 p et 27p. 34 536 m², dont 14 712 m² de surfaces communes, parcelles situées boulevard d’Arcachon et boulevard des Crêtes.

L’information et le plan ayant très largement circulé, un nouveau lotissement dévore rapidement le site Natura 2000 alors que des mesures conservatoires auraient dû être prises.

Il en résulte que ce site d’exception est amputé de plusieurs dizaines d’hectares (et, pour le lotissement de »L’Ermitage » de plusieurs autres dizaines d’hectares, comme nous le verrons plus loin).

Par la suite, un nouveau projet « Les Hauts de Golf » est engagé par Eiffage ; il se situe dans les dunes boisées qui assurent la jonction entre la forêt de La Teste-de-Buch et le domaine de Camicas, propriété du Conservatoire du littoral ; le boisement est constitué d’une association, favorable à la biodiversité, de pins maritimes, de chênes pédonculés et de chênes verts : ce milieu est adapté au lucane cerf-volant et au grand capricorne.

Le terrain a été inclus en 2005, pour 80 % de son emprise, dans le périmètre proposé par l’État dans le cadre du réseau  » Natura 2000 « . Statuant sur les demandes de l’association de défense et de promotion de Pyla-sur-Mer, de Mme A et de la société SICA, le tribunal annulera, d’une part, l’autorisation de lotir qui lui a été délivrée le 14 septembre 2006 par le maire de la commune de La Teste-de-Buch et, d’autre part, la délibération du 30 mars 2006 du Conseil municipal autorisant le maire à signer un protocole d’accord transactionnel avec la Sarl Les Hauts du Golf. Statuant également sur la demande de l’association Bassin d’Arcachon Écologie, le tribunal annulera l’arrêté du 24 octobre 2003 du préfet de la Gironde autorisant le défrichement, en vue de la création du lotissement Les Hauts du Golf.

Le projet annulé par le Tribunal administratif de Bordeaux, le jugement sera confirmé par la Cour administrative d’appel puis, de nouveau, par le Conseil d’État le 14 novembre 2011 Conseil d’État – lecture du lundi 14 novembre 2011..

 LIAISONS INTERQUARTIERS 

Comment expliquez-vous la largeur du boulevard de l’Atlantique ?

Le projet d’un axe touristique desservant les lotissements de Pilat-Plage, Super-Pyla, Pyla-sur-Mer, etc. ne date pas d’hier.

Quand notre architecte, M. Mathieu, a établi le plan du Lotissement (de la SICA), en accord avec les services de l’Urbanisme et la Municipalité de La-Teste … il était bien entendu que ce magnifique Boulevard des Crêtes serait raccordé d’une part au Moulleau, à l’extrémité de l’Avenue de la Mer, d’autre part, à l’ouest, au C.D. 112, qui relie La-Teste à Arcachon.

C’était l’explication des dimensions exceptionnellement vastes données à cette voie (le boulevard des Crêtes) Courrier de M. Bonzoumet, directeur de la SICA, adressé au Maire de La-Teste, le 22 novembre 1969.…

Dès 1952, la ville d’Arcachon comprend la nécessité de dédoubler le chemin départemental 112, et construit à travers la forêt domaniale un raccordement entre le lotissement des Abatilles et la Ville d’Hiver.

Il semble donc logique de poursuivre cette idée en la développant.

La voie à créer pourrait partir de l’extrémité nord de la route de Biscarosse à Pilat, pour aboutir à l’Aiguillon. Passant par le sommet des crêtes, elle desservirait les lotissements de Pilat-Plage, du Vieux-Pilat, de Super-Pyla, de Pyla-sur-Mer, de l’Ermitage, de Bellevue.

Ensuite, à travers l’ancienne propriété Bordes acquise par la SICA, elle contournerait la Colonie de vacances de la Ville de Bordeaux, traverserait le lotissement des Abatilles pour rejoindre l’extrémité est d’Arcachon par la propriété de Camicas.

Il faut se demander s’il ne vaut pas mieux sacrifier une partie infime d’espaces verts au profit du décongestionnement d’une station, décongestionnement réel, sans doute, malgré l’accroissement des zones d’habitations Mémoire présenté, le 23 mars 1962, par Henri Grisel, à l’occasion de l’extension sud du lotissement des Abatilles : Grand axe..

La liaison sera assurée par une voie aboutissant aux avenues du Golf et Guy de Pierrefeux, avec carrefour aménagé.

En 1967, du fait de la future réalisation de la Voie Express à double courant de circulation, dite Axe Nord-Sud, le lotissement du Domaine de la Forêt s’est trouvé dans l’obligation d’envisager le rectificatif parcellaire des tranches 6 à 10 du lotissement en bordure du garde-feu du Sémaphore.

Vient ensuite le projet de liaison entre le lotissement de la SICA et l’avenue Bellevue au Moulleau.

Le 22 décembre 1969, le maire prévoit le raccordement des deux extrémités du boulevard des Crêtes au réseau routier existant, l’avenue de la Mer, et le CD 112. Déjà, le 30 juin 1965, il en avait souligné l’importance : la SICA propose d’exécuter la voie intercommunale qui doit relier le sud de la ville d’Arcachon au sommet de la dune qui longe le Pyla à l’est. Le seul obstacle à cette jonction est l’acquisition d’une étroite bande de terrain de quelques dizaines de mètres de long, située dans une forêt restée à l’état de nature et appartenant à la Société Immobilière de l’Ermitage qui ne peut plus rien en faire, puisque cette zone est classée « Zone à Carrefour » dans le Plan d’Urbanisme.

Le 4 juillet 1970, la SICA demande au Maire de déclarer d’utilité publique le tronçon de route réalisant la jonction de deux voies communales : le grand axe du Lotissement de La Forêt et l’Avenue de la Mer au Moulleau. Cette jonction est inscrite au plan d’urbanisme comme indispensable … et serait réalisée entièrement aux frais de la S.I.C.A., sans faire le moindre appel aux finances municipales.

Cette jonction est, en effet, indispensable entre les deux secteurs d’habitations séparés par le futur boulevard des Crêtes, et sa réalisation peut être entreprise dès maintenant avant la création dudit boulevard. La voie, qui est perpendiculaire au futur boulevard des Crêtes, et qui est prévue au Plan d’urbanisme de La-Teste, passera en-dessous de ce boulevard auquel elle sera reliée par un échangeur à niveaux séparés.

Quant au boulevard des Crêtes, bien que susceptible d’être inscrit au VIe Plan, il ne sera pas réalisé avant plusieurs années…pour ne pas dire des siècles et des siècles !